In France we have the Cesar which is like an Oscar for the “Best Theater Play”, “Best Music” and for the ” Best Actress”. There are awards for costumes like the “Tony” for Best Costume Design for a Play or Musical and directing like the “Emmy” for Outstanding Directing in USA. There are even Emmys for “Best Choreographer” and costume design, and there is the ” Golden Bear” for the Best Movie at the Berlin International Film Festival. There are innumerable awards and titles around the planet of entertainment celebrating the “most talented” of individual sectors, but it seems to me however that one category remains in the shadows.
Could we imagine Shakespeare’s Hamlet without the infamous skull, Violetta deprived of her banquet – her glass of champagne in hand? Or in a completely different register, those dear clowns – would they be so funny without some of their quirky trinkets? If the Boys of the Lido no longer leaned on their canes adorned with rhinestones, and if film sets were mere façades of cardboard with empty chairs, tables and chandeliers? And if the Giraffe from The House of Dancing Water no longer came to life on stage – or if Trisha Brown no longer danced amidst petals of red roses?
The set decoration of the Boulevards of Paris theaters would be quite monotonous without all these carefully crafted brocades. The actors’ hands would be empty without the phones, umbrellas, books or glasses. Stuntmen would have little credibility without their violin cases concealing rifles or notorious suitcases spilling over with counterfeit notes.
Observe how discreetly props bring a scene to life with emotional images and icons.
Without them, an act can lose all meaning. Sometimes props may even be the starting point of an entire show.
A red ball, a bike passing, a balloon over your head and suddenly you are magically projected into a different world without even the necessity of the libretto.
Props alone can define an era, a place, a country, a civilization, a context, a universe, a journey. No need for elaborate text: they are self-sufficient and meld perfectly in a scenic environment.
The conductor of our precious props may not falter as an object onstage carries a message as much as that of the actor.
It’s the art of observation, it’s the art of giving substance to an intention by the use of scrupulously defined objects. It’s the art of mastering universal codes. It is the art of suggestion without overshadowing. It’s the art of making do perfectly with what you have.
By the mere virtue of their name, props (Stage Properties in full) are too often viewed as accessory for many- remaining in the background. They are present and at times barely perceivable although omnipresent. We sometimes barely see them, and that’s enough if they are properly integrated. They receive no applause as they are never in the spotlight – remaining at the service of actor and stage.
Perhaps it’s time to crown them for their noble contribution. “Oscar” for best props… sounds good to me. What do you think?
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“Oscar” du meilleur décor, du plus talentueux chorégraphe, du meilleur compositeur,
“Oscar” de la meilleure actrice ou du meilleur espoir féminin, “Molière” des plus beaux cos- tumes, des maquillages les plus réussis, “César” du meilleur réalisateur, du meilleur scénario, du metteur en scène de l’année, “Ours d’Or” pour le meilleur film, “Award” des plus belles lu- mières ou du théâtre le plus innovant, Il aurait bien d’autres titres célébrant les créateurs les plus talentueux mais il me semble cependant qu’une catégorie n’a jamais été invitée à la fête.
Pourrions nous imaginer Shakespeare sans son célèbre crâne, Violetta démunie de son ban- quet et sa coupe de champagne à la main, ou dans un tout autre registre, ces chers clowns se- raient-ils si drôles sans quelques unes de leurs babioles trafiquées.
Et si les Boys du Lido ne s’appuyaient plus sur leurs cannes ornées de strass, et si les films ne montraient plus que des décors en cartons, vides de chaises, de tables et de lustres, et si la Giraffe de The House of Dancing Water ne prenait plus vie sur scène, et si Trisha Brown ne pouvait plus danser dans les pétales de roses rouges.
Les décors des théâtres de Boulevard Parisiens seraient bien monotones sans toutes ces bric- broc soigneusement élaborées. Les mains des comédiens seraient bien vides sans les téléphones, les parapluies, les livres ou les verres. Les cascadeurs seraient bien peu crédibles sans leurs revolvers ou leurs mallettes de bandits remplies de faux billets.
Voyez comme en toute discrétion, les accessoires font vivre une scène, une émotion.
Sans eux, un acte peut perdre tout son sens. Quelques fois ils sont même le point de départ d’un spectacle dans sa totalité.
Un ballon rouge, un vélo qui passe, une montgolfière au dessus de votre tête et hop, vous êtes comme par magie projeté dans un monde différent sans même l’aide d’un mot.
Les accessoires peuvent définir à eux seuls une époque, un lieu, un pays, une civilisation, un con- texte, un univers, un voyage. Pas besoin d’un long texte, ils se suffisent à eux même, ils se dé- brouillent seuls sur scène.
Le chef d’orchestre de nos chers accessoires n’a pas droit à la faute car l’objet porte un message autant que celui de l’acteur. C’est l’art de l’observation, c’est l’art de donner corps à une intention par l’usage d’objets scrupuleusement définis. C’est l’art de maîtriser les codes universels. C’est l’art de suggérer sans trop montrer. C’est l’art de fabriquer avec ce qu’on l’on possède.
Par son propre nom, l’accessoire, n’est qu’accessoire pour beaucoup. Il est présent au second plan, Il est là mais on ne le voit pas, on le devine, ça lui suffit. On ne l’applaudie pas vraiment car il est le serviteur des acteurs.
Et bien peut être est-t-il temps de leurs donner leurs lettres de no- blesse.
Oscar des meilleurs accessoires, je trouve que cela sonne bien, pas vous ?